Dans
le cadre de la 'Rue Flamenco', 2ème volet du festival 'Rues du
monde', la Grande Halle de la Villette a
invité, durant 4 jours consécutifs, les grands noms de la scène
Flamenca actuelle , transformant ce haut lieu culturel parisien
en un espace coloré et chaleureux où le Flamenco et les
sévillanes étaient à l'honneur. Avec
Rosario
Toledo, Mercedes Ruiz,
Niño de los Reyes, Antonio Canales etle jeune danseur
Amador Rojas considéré comme la révélation de ce Festival,
la danse Flamenca étaient
merveilleusement représentée.
Tandis que la compagnie
Silvia
Marin apportait la
frénésie des Sévillanes lors du Bal sévillan, elle présentait
aussi un spectacle interactif pour les enfants, spectacle qui a
conquis le jeune public. La musique avait, elle aussi, ses
dignes représentants. En effet, le grand guitariste
Juan Carmona
et le pianiste
David Peña Dorantesont illuminé la scène de la
salle Charlie Parker, à tel point que la salle était pleine pour
tous les spectacles. En parallèle de ces spectacles, des
déambulations, des stands d'associations, expositions, Djs et
bal sévillans animaient l'espace de la Nef Sud pendant toute la durée du
Festival. L'ambiance battait son plein dans la Grande Halle de La Villette; Saluons le travail de
toute l'équipe de La Villette et celui de Nomades Kultur,
structure qui a réalisée la programmation de ce Festival, en
collaboration avec la Villette, garantissant ainsi le succès
phénoménal de cette première édition.
En ouverture du
festival, le pianiste David Peña
Dorantes a emporté le
public dans ses notes de piano aux accents jazzy et au
style très personnel. Grande figure du piano flamenco de
Séville, Dorantes était accompagné par Tete Peña
et par Yelsy Heredia, excellent contrebassiste
cubain qui accompagne aussi le chanteur Diego El Cigala.
Dorantes a conquis le public avec son piano, instrument
qui a été introduit récemment dans la
musique Flamenca.Selon Dorantes,
«Les instruments ne sont pas nés flamencos. Tous les
instruments peuvent être flamencos. Ce
sont les instrumentistes qui doivent se sentir flamencos».
Son concert confirme précisément son point de vue. D'origine gitane,
Dorantes est issu d'une famille de grands
artistes Flamencos. Pour se former à cet art, il a donc
bénéficié d'une transmission orale de qualité et il a
poursuivi sa formation en étudiant le piano au
conservatoire. Cette double formation, traditionnelle et
classique, lui a permis de se forger son propre style
musical pour aborder le Flamenco avec un regard nouveau. Tout au long
du spectacle, Dorantes a interprété des thèmes des
albums 'Sur' et 'Orobroy', tandis que la danseuse gaditane,
Rosario
Toledo, apparaissait régulièrement sur scène, pour un
mano a mano
magistral. Merveilleusement coordonnés, le piano
et la danse dialoguaient dans une symbiose parfaite; les croches , les noires, les
blanches ainsi que les croches pointées de la partition de
Dorantes
trouvaient un écho dans les accents percussifs des
pointes-talons de Rosario. Les mains de Dorantes
parcouraient le clavier avec une agilité époustouflante,
laissant une bonne place à l'improvisation; ses notes se
diffusaient dans l'air et glissaient sur le corps
de Rosario qui ondulait, radieuse et pleine de fougue. La qualité du spectacle ainsi que
sa modernité furent fortement appréciés par le public.
Cie Mercedez
Ruiz - «Mi ultimo secreto»
Distribution: Mercedes Ruiz, Vanessa Rodriguez,
Carmen Herrera,
danse; Santiago Lara,
guitare; Paco Lobo, contrebasse; Miguel Soto "Londro"
et Miguel Lavi,
chant; Javier Peña, palmas; Perico Navarro, percussions;
Javier Ibañez, guitare; Carmen Herrera, danse; Vanessa
Rodriguez, danse; Vladimir Dimitrierco, violon.
Contrastant avec la modernité du premier spectacle, la
deuxième partie de la soirée était consacrée au Flamenco
plus traditionnel avec le magnifique spectacle intitulé 'Mi
ultimo secreto' ('mon dernier secret') de Mercedes
Ruiz et sa compagnie.
Dans cette dernière création de la
danseuse prodige originaire de Jerez,
tout commence par un solo de danse por seguiriyas et
une voix off, celle de Mercedes qui exprime ses
intentions au public: “Mirar dentro de mí
y descubrir esos espacios interiores, vacíos y
extrañamente apacibles, donde nunca antes había buscado…
Es un viaje a ciegas guiada por el instinto y por
acontecimientos incontrolables”,('Regarderà l'intérieurde moi ettrouvercesespacesintérieurs,videsetétrangementcalmes,oùje n'ai jamaisregardé...C'est unvoyageaveugleguidéparl'instinct etdes événementsincontrôlables').
Ce voyage, elle l'effectue sous la direction musicale de
Santiago Lara qui l'accompagne aussi à la
guitare. Mercedes livre son
intériorité au public, lui dévoilant aussi les
nombreuses facettes de sa personnalité au travers d'une
diversité de palos. Elle poursuit la
confidence en interprétant une Farruca, merveilleusement
accompagnée au cante par Londro. Vêtue
d'un pantalon à haute taille et d'un boléro, Mercedes
met en avant sa force de caractère et elle ressuscite
naturellement la mémoire de Carmen Amaya, autant dans sa
manière de danser que dans son allure altière et sa
virtuosité technique. Granaïna,Verdiales
puis Caracoles se succèdent et Mercedes
danse tantôt en solo, tantôt accompagnée par les danseuses Vanessa Rodriguez et Carmen Herrera.La diversité des palos utilisés
apporte un véritable contraste à chaque nouvelle danse.
La féminité et la grâce de Mercedes atteignent leur
paroxysme lorsqu'elle danse en bata de cola...elle frôle
alors la perfection! après un cantepor pregon de las
moras y las flores magnifiquement interprété par
Londro et Miguel Lavi,
une Solea por Buleria exécutéedans le style de Jerez
apporte la touche finale au spectacle tandis que le
public fait une standing ovation, envouté par l'art de
Mercedes Ruiz. Saluons aussi le talent des musiciens: le
contrebassiste Paco Lobo, Javier Peña
aux palmas, Perico Navarro aux percussions,
les
guitaristes Javier Ibañez et Santiago Lara
ainsi que Vladimir Dimitrierco, au violon.
Vendredi 6 mai
Juan Carmona
&
Nino de los
Reyes, danseur invité
Distribution: Juan Carmona,
guitare; Paco Carmona, guitare; Didier del Aguilar,
basse; Bancblero, percussions; Domingo Patricio,
flûte; Nino de los Reyes, danse; Rafael de Utrera,
chant.
Depuis son
passage à
l'Européen, en
avril 2010, pour
la sortie de son
très bel album
'El sentido del
aire', le
public parisien
avait hâte de
revoir le
talentueux
guitariste
Juan Carmona
sur scène. Dans
une salle
comble, le
public
trépignait
d'impatience et
son attente fut
récompensée car
nous eûmes
l'immense
plaisir de voir
ce guitariste
natif de Lyon et
que l'on
surnomme 'el
Gitano
frances'
arriver
sur la scène de
la salle
Charlie Parker, en
première partie
de la soirée.
Juan débuta
par une Solea
issue de son
dernier album,
témoignant dès
les premières
minutes de la
richesse
harmonique de
cet opus. Puis,
des Tangos,
Bulerias, Rumbas
et autres
palos se
succédèrent,
tandis que
Juan était
accompagné
ponctuellement
par la danse
explosive de
Nino de los
Reyes.
Juan Carmona
était entouré
par l'excellent chanteur
Rafael de Utrera
et ses
musiciens: le
guitariste
Paco Carmona,
le bassiste
Didier Del
Aguilar, le
flûtiste
Domingo Patricio
ainsi que le
percussionniste
Bancblero.
Agrémenté de
quelques thèmes
issus des albums
'Borboreo'
et 'Sinfonia
Flamenca',
le répertoire de
ce spectacle
provenait en grande
partie de son
album 'El
sentido del
aire', album
nominé aux Latin
Grammy Awards
2010. A ce
sujet, précisons
que c'est la
troisième
fois que ce
guitariste
flamenco est
nominé. On se
souvient en 2003
de la nomination
de l’album
Orillas
et, en 2006,
celle de
Sinfonia
Flamenca,
belles
récompenses
pour cet artiste
de renommée
internationale,
qui
s'est forgé un
style très
novateur en
puisant dans
les profondeurs
de la tradition
du Flamenco
ainsi que dans
ses rencontres.
Juan Carmona
ne cesse de
surprendre le
public avec son
'sello
personal' et
son talent
indéniable. Lors
de ce spectacle,
le public
savourait ses
instants
musicaux plein
de soniquete
et de duende.
Le
temps a passé si
vite que lorsquela fin du
spectacle
arriva, le
public fit un
rappel mais
c'était déjà
l'heure de
l'entracte. Que
les
aficionados
se rassurent!
l'actualité de
Juan Carmona
est si riche
qu'il le
reverront très
prochainement
sur scène; en
effet, il sera
au Luxembourg le
18 juin
prochain, à
Treves, le
lendemain.
On pourra le
revoir aussi
lors des 'Nuits
Flamencas' de
Châteauvallon,
en Juillet
prochain. A
noter que
Juan a
réalisé les
arrangements
musicaux du
nouvel album de
Catherine
Lara et
qu'il a aussi le
projet de
composer une
nouvelle musique
pour la corrida,
afin de
renouveler le
genre. Une autre
très bonne
nouvelle:
Juan prépare
actuellement un
nouvel album
dont le contenu
s'annonce très
prometteur... actualité
à suivre
absolument!
Cie Antonio
Canales & Amador
Rojas, danseur invité-
« El
mano a mano »
Distribution: Antonio Canales, danse; Amador Rojas,
danse; Antonio Carmona, chant; Jesus Jimenez, guitare; Antonio Suarez,
percussions; Ivan Fernandez Salazar, guitare; Miguel Montero, chant;
Rául Marquez, violon.
Longtemps absent des scènes françaises,
le danseur et chorégraphe Antonio Canales était enfin de retour à
Paris, dans
la 'Rue Flamenco', avec un spectacle qu'il a présenté lors de la deuxième
partie de la soirée, spectacle dans lequel il proposait un mano a mano
avec Amador Rojas, jeune danseur considéré comme la révélation de
ce Festival. Le public a pu apprécier cette
création dans laquelle l'expérience et la maestria d'Antonio Canales
côtoyait la fraicheur et le talent d'Antonio Rojas; Le spectacle débuta
avec l'apparition sur scène d' Antonio Canales, suivi
d'Antonio Rojas; ils effectuèrent un jaleo al golpe, évoquant
l'univers de la corrida et faisant virevolter avec passion une cape de torero, chacun son tour. Accompagnés par
Antonio
Carmona et Miguel Montero au chant et par les guitares d'Ivan Fernandez Salazar et de Jesus Jimenez,
les percussions d'Antonio Suarez marquaient le tempo, tandis que
Rául Marquez intervenait ponctuellement, au violon. Puis, le palo devint plus festif; en
effet, vêtu d'un costume beige étincelant et d'un châle qui ornait ses épaules,
Antonio Rojas dansait, un éventail à la main. Ces
accessoires utilisés habituellement par les femmes mettaient en avant sa
personnalité androgyne, trait de caractère qu'il assume d'ailleurs totalement et c'est avec beaucoup de
naturel et de talent qu'il déploya ce châle doré qu'il mania dans un élan extraordinaire. D'origine
gitane, Amador s'est formé
au baile avec
Farruco, dès l'âge de 7 ans,alors qu'il résidait à Séville, à cette période.Autant dire qu'il maitrise parfaitement toutes les arcanes du Flamenco. Après
cette très belle prestation, le danseur sévillan Antonio Canales
revint sur scène et ce fut sous les applaudissements du public qu'il
dansa, resplendissant de maestria. A 50 ans, Antonio
a déjà
une belle carrière artistique à son actif et trente années d'expérience de la scène.
Fondant sa compagnie en 1992, il a parcouru le monde avec ses nombreuses
créations et collaborations. On se rappelle aussi de son rôle
mémorable de 'Caco', personnage principal dans le film 'Vengo' de Tony Gatlif. Dans ce spectacle, Antonio Canales soulève
à nouveau l'enthousiasme du public avec sa danse profonde et inspirée,
mais c'est avec une immense générosité qu'il fait de brèves apparitions
sur scène pour laisser la place à la jeune étoile de la danse, Amador
Rojas. Celui-ci interprète une Farruca très personnelle, pour aboutir à un Tangos de Granada dans lequel il mêle au
Flamenco des influences arabes, funky, hindou et latino..et lorsqu'il se
met torse-nu, laissant apparaitre la beauté de son corps musclé, seules
les percussions de ses pieds et de ses mains l'accompagnant dans cette
danse tantôt lascive tantôt extrêmement masculine, son corps ruisselant
de sueur,
il dénoue sa chevelure et là, c'est l'extase: il effectue une danse
originale, sensible, venue du profond de lui même, dans un élan sauvage et une
force expressive, pris dans une transe et l'énergie du duende, il foudroie le public
par son charisme, son talent et son authenticité. C'est la standing ovation avant la fin
du spectacle! Après une apparition d'Antonio Canales qui souleva
aussi l'enthousiasme du public, la fin du spectacle rassembla tous les
musiciens et les danseurs sous un tonnerre d'applaudissements...la
salle était ensorcelée par ces artistes et par Amador Rojas, ce
dieu de la danse qui leur est apparut, ce soir là.
Pour ceux qui souhaitent revoir ce danseur prodige sur scène, nous vous
informons qu'il présentera sa nouvelle création 'Mandala' le 30 juillet
prochain, lors des 'Nuits Flamencas' de Châteauvallon.
Samedi 7 mai
Bal sévillan
avec la Cie Silvia Marin
Distribution Silvia Marín, Virginia
Ruiz, Rafael Peral, Juan Carlos Del Pozo:
danse;
Ezequiel Benitez:
chant; Amir Addad:
guitare; Sergio Martinez:
percussions.
Sous la houlette de
la danseuse et
chorégraphe
Silvia Marin,
un bal sévillan
attirait un public
familial qui venait
danser les Sévillanes,
Rumbas, Tangos et Bulerías.
Les robes à pois,
les châles et
castagnettes étaient
à l'honneur; les
tons de l'Andalousie
coloraient l'espace
de la Nef Sud pour
le plus grand
bonheur du public et
des danseurs.
Spectacle de l'association Atika Flamenco
Distribution: Maria Donzella et ses élèves, danse;
Nino et Flor Capo, chant; Pascal Gaubert et ses élèves,
guitare
Bien
connue des aficionados, l'association Atika Flamenco
présenté le spectacle de ses élèves, à 16h30. Sous la
direction artistique de la danseuse Maria Donzella,
Atika a pour objectif de diffuser l'art andalou au
travers des cours et stage de danse et de guitare. Le
guitariste Pascal Gaubert assure la direction
musicale dans cette association et y dispense des cours
de guitare. Atika, c'est aussi une
compagnie composée de musiciens et de danseuses
professionnels propose, depuis 2001, des spectacles de
Flamenco.
Lors de la Rue Flamenco, le public a eu un bel aperçu du
travail réalisé par ce couple d' artistes et pédagogues
qui étaient accompagnés par leurs élèves et qui ont
présenté un large répertoire de danses et de musiques
Flamencas; à visée pédagogique, ce spectacle annonçait
,sous la forme d'un diaporama, chaque nouveau
palo qui était
interprété par des danseuses rayonnantes dont les
costumes aux tons éclatants, tel un bouquet printanier,
diffusait de la gaité et de la vie.
Le public
pu apprécier le talent de Maria Donzella
lorsqu'elle dansa sur une Farruca dans une chorégraphie
del Guijito, accompagnée par le guitariste
Pascal Gaubert et ses élèves. Puis, ce fut au rythme
d'une Malagueña et Verdiales
que Pascal Gaubert et ses élèves souleva les
applaudissements du public; Des Sévillanes, Martinete et Siguiriya se succédèrent,
chorégraphiées par Maria Donzella . Puis,
une Columbiana apporta une ambiance
hispano américaine au spectacle qui se poursuivit par
une Buleria Lirica, une Solea, Caracoles
et Tientos-Tangos. Puis, place à la danse de
Maria Donzella qui interpréta avec beaucoup de
talent une Alegria avec manton et bata
de Cola , accompagnée au chant par les très belles
voix de Nino et Flor Capo. Pour clore la
représentation, une fin de fiesta por buleria
amena tous les élèves sur scène,
sous les applaudissement du public. Saluons Maria
Donzella et Pascal Gaubert pour la qualité de
leur travail ainsi que celle des élèves, petits et
grands, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes lors de
cette représentation. A noter que l'association propose
un stage de danse Flamenca spécial débutant, les 2 et 3
juillet prochains à Paris, ainsi qu'un stage estival de
Flamenco, danse et guitare, du 2 au 7 aout prochains,
dans les Alpes Mancelles, au cœur du Parc Normandie
Maine...stages vivement conseillés!
Dimanche 8 mai
«El Flamenco
vive con los niños»/«Le flamenco vit avec les enfants» /
création
Cie Silvia
Marin
Distribution Silvia Marín, Virginia
Ruiz, Rafael Peral, Juan Carlos Del Pozo:
danse;
Ezequiel Benitez:
chant; Amir Addad:
guitare; Sergio Martinez:
percussions.
A 16h30, Silvia Marin et sa
compagnie présentait le spectacle intitulé
«El Flamenco
vive con los niños»(«Le flamenco vit avec les enfants»).
Spectacle interactif a visée pédagogique dont l'objectif
est de dévoiler les secrets du Flamenco aux enfants, ce
spectacle présentait le Flamenco en 4 saisons. En effet,
du fait qu' il y a 4 familles de cantes dans le
Flamenco, Silvia Marin a eu l'idée judicieuse de
rassembler les principaux palos dans 4
catégories dont chacune correspond à une saison. Ainsi,
dans le printemps, nous retrouvons les Alegrias,
les Cantiñas,Soleares, Bulerias... L'été
rassemble les Tangos, Garotin, Columbiana. A
l'automne correspondent les Fandangos,
Verdiales, Fandangos Natural et dans l'hiver,
nous retrouvons la Siguiriya, Debla et le Martinete.
La mise en scène et les décors s'adaptaient
merveilleusement aux propos de Silvia Marin. Les
enfants s'initiaient avec beaucoup d'entrain aux codes
du Flamenco, d'autant plus que les décors et les
costumes très colorés inspiraient la bonne humeur;
Chaque palo évoqué donnait lieu à une mise en pratique
par le chant, la danse et la musique.
L'enthousiasme qui émanait de tous les artistes
de la compagnie se communiquait au jeune public qui
était très réceptif à ce spectacle. Entre les Olé et les
'Tirititran' ,
les enfants ont participé avec beaucoup de plaisir à ce
spectacle
et ont eu un bel aperçu du Flamenco...
Spectacle
des élèves d'Alejandra Gonzalez, de
la peña Flamenco en France
La
magie du Flamenco continuait à attirer le public qui
assista à 18h30, à la représentation des élèves d'Alejandra
Gonzalez, danseuse qui enseigne à la peña Flamenco
en France, à Paris. Accompagnées par le talentueux
chanteur Paco el Lobo et par le guitariste
Thiago Vasquez, les
élèves dansèrent sur différents
palos et l'on reconnaissait le
style épuré et très inspiré d'Alejandra Gonzalez
dans les chorégraphies qu'elles interprétaient. La
technique irréprochable des élèves et leur compétence
fut très appréciées par le public. Alejandra n'a
pas dansé lors de ce spectacle car elle l'avait réservé
exclusivement à ses élèves. Néanmoins, elle était assise
aux cotés des musiciens et faisait les palmas
pour accompagner ses élèves. Notons qu'Alejandra
Gonzalez a suivi une solide formation avant de se
produire sur scène et de transmettre son savoir à ses
élèves. En effet, originaire de Mexico, elle s'est
formée auprès de Mercedes Amaya "La Winy", la
nièce de Carmen Amaya,
Manolo Vargas et Cristina Aguirre. Puis,
elle poursuit sa formation en Espagne, à l'école Amor de
Dios, à Madrid. Depuis, elle retourne souvent en
Andalousie et plus particulièrement à Séville où elle se
ressource régulièrement. Nous avons eu le plaisir de la
voir danser à plusieurs reprises sur les scènes
françaises et à Planète Andalucia,
le fameux Tablao parisien qui a produit de grands
artistes avant sa fermeture, en 2009. Alejandra
Gonzalez est l'une des valeurs sures de la danse
Flamenca; son charisme sur scène, son élégance et sa
force expressive lui ont valu de nombreuses éloges
autant de la part du public que de la critique. Gageons
que sa carrière artistique nous réserve encore de très
belles surprises !
Animations:
A
18h30, des démonstrations
d'associations de cours de
danse avec l' association La Trianera
ont attiré beaucoup d'aficionados dans une
salle prévue à cette activité.
A partir de 23h30, pour ceux qui voulaient
encore danser, le DJ Click et Pedro
D-Lita
ont animé cette
soirée avec une musique évoquant le
monde urbain avec des sonorités
électroniques.
Dimanche 8 mai à 11h, avec Maria
Donzella et Sandra David de
l'association Atika, une initiation à la
Rumba Flamenca pour enfants à partir de 5 ans
fut très appréciée des petits et des
grands.
S'en est suivi une initiation à la
Sévillane...que du bonheur!
Stands: Dans la
Nef Sud,des stands associations
recevaient le public durant tout le Festival:
Nomades Kultur
Productions spécialisées dans les
musiques du monde du bassin méditerranéen et
plus précisément le flamenco, Nomades Kultur
représente des artistes au rayonnement
international tels que Juan Carmona, Antonio
Canales, Dorantes, Mercedes Ruiz, Joaquin Grilo,
et Maria del Mar Moreno.
Haut lieu de la fête à Paris,
la Favela Chic propose depuis
maintenant 15 ans des soirées, colorées,
festives et chaleureuses. Ce bar-restaurant a investi la Rue Flamenco
avec une décoration au style latino et
chaleureux. Il accueillait le public à chaque entracte et après
les spectacles, dans une ambiance conviviale:
Expositions:
La Nef Sud de la grande Halle
recevait plusieurs expositions: les photos
d'Alain Jacq, de Nathalie Goux, les objets du
musée tzigane itinérant conçu par Tikno et les
peintures d'Isabelle Jacq 'Gamboena' (moi-même):
Photos
d'Alain Jacq:
Alain Jacq couvrant
l'essentiel des reportages photographiques de
Musique Alhambra, c'était le moment pour lui de
présenter une sélection de très belles
photos en grand format, comme celle de
l'inoubliable cantaor Enrique Morente, de
Juan Carmona, d'Andrés Marin ou de
notre excellent danseur national Manuel
Gutierrez...
Photos de Nathalie Goux:
Notre amie et photographe
Nathalie Goux a présenté un riche panorama
de ses plus beaux clichés photographiques sur le
thème du Flamenco. Nous pouvons aussi apprécier,
sur le site Musique Alhambra, ses magnifiques
photos qui illustrent beaucoup de nos reportages
Tikno musée Tzigane itinérant:
Véritable
petit musée
voyageur,
"Le Tikno
Musée
Tsigane"
exposait de
nombreux
objets qui
mettent en
scène le
monde des
Tsiganes.
Ainsi nous
pouvions
découvrir
des photos
d'archives,
des œuvres
picturales,
des objets
anciens ou
actuels, des
caravanes,
roulottes,
céramiques
et
porcelaines,
instruments,
marionnettes,
robes et
vêtements
ainsi que
bien
d'autres
objets
insolites
qui
véhiculent
l'univers
magique des
tsiganes,
tels que les
gadjé (non
Gitan) se le
représentent.
On
apercevait
même des
figurines playmobil
version
tzigane,
introuvables
sur le
marché...de
quoi ravir
les amateurs
d'objets
insolites!
Remerciements à toute l'équipe organisatrice du Festival
et plus particulièrement à Cendryne Roé,
Julie Barlatier et Juliette de Nomades Kultur, à Sylvie Marascalchi, à John, le valeureux
technicien et à tous les flamencos et aficionados que nous avons rencontrés ou
retrouvés.