La
XXIème
édition du
Festival Arte Flamenco
de Mont de Marsan s'est terminée
récemment et a connu un vrai succès. Diversifiant les publics en
ouvrant le Festival sur la ville au travers des nouveaux lieux de
diffusion,
cette édition a rassemblé 19 000 spectateurs qui ont savouré
une programmation de qualité où la tradition cohabitait avec une nouvelle génération très
prometteuse. Les arts visuels étaient également présents avec un
représentant de marque: le cinéaste espagnol
Carlos Saura,
invité d'honneur de cette édition.Le public pouvait apprécier
une exposition de ses photographies réalisées entre 1950 et 2000 ainsi
que sa merveilleuse filmographie lors des projections
cinématographiques. De plus, des stages de danse, guitare et
compas, des résidences d'artistes, spectacles de rue, expositions
et conférences agrémentaient le Festival, plongeant jours et nuits les aficionados dans une ambiance
très Flamenca.
Les spectacles où la tradition côtoie les nouvelles tendances
artistiques:
Nous arrivons le 9 juillet au
Festival, c'est à dire au beau milieu de la semaine. De ce fait, nous
retracerons brièvement les trois premiers
jours de cette édition. Il n'en demeure pas moins que la qualité de ces premières soirées était très grande, tout comme les spectacles
suivants. Le spectacle "Autoretrato"
de la compagnie Maria Pages
a ouvert le Festival, lundi 6 juillet, à l'Espace François Mitterrand. à
18h30, le groupe
Malaje
est programmé deux jours consécutifs sur l'esplanade du Midou.
Puis, à 21h 30, Samuel Geoffroy a investi la scène de la Bodega , Place
de la Mairie. Le lendemain, place au piano Flamenco avec le talentueux
Pedro Ricardo Miño,
tête d'affiche de cette édition. A 21h, les danseurs
Juan Ogalla et
Manuela Rios se sont produits
au 'Café Cantante', Place Saint Roch. à 21h30, La compagnie Luisa a présenté son
spectacle 'Flamenco por dentro' à la Bodega. Mercredi 8 juillet,
à 18h30, le spectacle de rue 'A la calle con el compas' de Tomasito est programmé ce
jour là, ainsi que vendredi 10 juillet. Mercredi, la soirée a débute par un récital de cante avec la jeune artiste Argentina puis ce fut
au tour de Cañizares, virtuosedelaguitare, d'enflammer le public. En fin de
soirée, la belle danseuse Karine Gonzalez
présentait sa création 'A compas del corazón', spectacle que nous
avions eu l'honneur de découvrir quelques temps auparavant, sur la scène
parisienne.
Jeudi 9 juillet
Ropa Tendía
Compagnie Flamenco Melisa Calero
à 18h30, à l'Esplanade du Midou
Devant un public très nombreux, ce spectacle de rue
réunit trois artistes: la danseuse et chorégraphe Melisa Calero,
le guitariste José Torres et la chanteuse Rosa Angeles. Avec pour seul
décor de scène du linge étendu sur un fil, 'Ropa tendia' nous fait
revivre les ambiances d'un patio où les voisins partagent les peines et
les joies. Leur prestation captive le public et nous
remarquons même, dans la foule, des fillettes vêtues de robes à pois qui
dansent au rythme de la musique, inspirées par les accords de guitare et
l'ambiance de ce spectacle.
Spectacle 'Ropa Tendía'. Photos: Alain Jacq pour Musique
Alhambra
'Pastora' de Pastora Galvan
à 19h30,
au Café Cantante de la Place St Roch
La soirée débute
avec le spectacle 'Pastora' de Pastora Galván,
au Café Cantante de la Place St Roch. Cette jeune bailaora
sévillane est passée plusieurs fois à Mont de Marsan, et c'est la
première fois qu'elle présente un spectacle à son nom. Nous pouvons
considérer cela comme une consécration et le témoignage d'un travail
arrivé à maturité. Entourée par le guitariste Ramon Amador, par David Lagos et José Valencia au
chant, par José Carrasco aux
percussions et par les palmas de Carlos Grilo,Pastora entre sur
scène, vêtue à la manière des femmes de Triana des temps anciens. 'C'est
pour rendre hommage à Triana pura' nous confiera-t-elle plus tard, lors
d'un entretien. Elle entame une danse festive puis
elle ôte ses ballerines et danse por
bulerias, exprimant son tempérament de feu et son audace. La profondeur des
racines familiales de Pastora l'ont
ancrée, dès sa naissance, dans la grande tradition du flamenco. En effet,
sa mère Eugenia de los Reyes, son père José et son
frère Israel sont trois danseurs de renommée
internationale. Elle a appris autant de son père que de son frère
et sa danse est un va et vient permanent entre tradition et
avangarde. Pastora poursuit, elle aussi, une brillante
carrière artistique et son baile modelé par sa forte personnalité
donne le pellizco dès les premiers instants. Le spectacle se poursuit
avec une solea. Puis, David Lagos et José Valencia interprètent un
martinete, chant de la forge de tradition gitane. La gravité et
la profondeur du cante est portée à son paroxysme tandis
que Pastora marque le compás avec un marteau, sur une
enclume. Le spectacle de poursuit par la danse de Pastora qui
exécute une escobilla étourdissante, prenant des postures de
torera et lançant des étincelles au travers ses jeux de jais. Elle
interprète une alegria, éclatante de vie, vêtue de blanc et
maniant avec dextérité son manton,. Sa robe virevolte, les
volants tourbillonnent. Pastora ralentit son baile puis s'incline
avec respect devant son père José Galvan qui entre en scène.
José interprète une buleria. Quelle maestria!
Pastora le rejoindra par la suite dans un mano a mano
éblouissant, accompagné par les jaleos, les palmas, le
chant et les accords de guitare. Puis ils dansent une sévillane sans
accompagnement musical. Le spectacle se termine d'une manière originale:
au lieu d'une fin de fiesta traditionnelle por bulerias
qui rassemble tous les artistes sur le devant de la scène , Pastora
revient à plusieurs reprises, dansant seule sur scène, puis elle fait
une révérence et s'en va. Assurément Pastora détient
une liberté d'expression sans limite.
Spectacle 'Pastora'
de Pastora Galvan. Photos: Alain Jacq pour Musique Alhambra
"De la Misma sangre" de José de
la Tomasa et Gabriel Pies de Plomo:
à 21h, au Café Cantante, place St Roc
La deuxième partie de la soirée réserve d'autres
très beaux moments au public. En effet, le récital de Gabriel
Pies de Plomo et de son père José de la Tomasa a conquis
l'auditoire. Héritiers de la dynastie Torre à l'intérieure de
laquelle chaque cantaor détient un Flamenco
traditionnel qui se transmet oralement d'une génération à l'autre,
José et Gabriel mettent à l'honneur la force de cette
transmission et le titre éloquent 'De la misma sangre' (du
même sang) renforce la puissance et l'importance de cet état de
fait.
José
de La Tomasa détient une voix profonde et un charisme
indéniable. Sa carrière artistique explosa lorsqu'il gagna le
concours Mairena de Alcor puis le prix 'Manuel Torre en
seguiriyas et tonas' lors du Concours National de Flamenco de
Cordoue, en 1976. Depuis, il se produit dans divers peñas
et Festivals. Le public montois l'avait découvert dans la
précédente édition du Festival, dans un spectacle intitulé
"Las voces de la
experiencia" ("Les voix de l’expérience"). Ovationné par le
public, il est revenu avec ce nouveau spectacle où il réalise un
mano a mano avec son fils Gabriel.
Accompagné à la guitare par les excellents musiciens
Antonio Moya et Eugenio Iglesias et, aux palmas, par les
talentueux Javier Heredia et Manuel Flores, le
spectacle débute par un cante por solea. Plusieurs palos se succèdent tout au long de la
représentation: Fandango de Huelva, Malagueña, Solea, Seguiriya,
Taranto, Alegria, Tona Liviana et Tientos tangos. L'émotion
monte au fur et à mesure et lorsque Gabriel dévoile son
talent en interprétant avec grâce et sensibilité un répertoire issu
de celui de ses ancêtres Pies de Plomo et Manuel de la
Tomasa, son père l'écoute avec fierté en l'accompagnant aux
palmas. Le
public est envouté par l'intensité et l'aspect 'rancio' du
cante ainsi quepar l'authenticité de ces deux
cantaores sévillans. Une fin de fiesta annonce la fin du
spectacle. Chaque artiste exécute tour à tour quelques pas de danse
révélant une autre facette de leur talent,
sous les applaudissements ininterrompus du public.
Spectacle "De la Misma sangre" de José de
la Tomasa et Gabriel Pies de Plomo - Photos: Alain Jacq pour Musique
Alhambra:
Le groupe Calle Cerezo
à 21h30 à la Bodega, place de la
Mairie
Ce jeudi soir, à 21h30,en parallèle du
spectacle "De la Misma sangre", un autre spectacle a lieu à
la Bodega, Place de la Mairie. En effet, le groupe Calle Cerezo
s'y produit, rassemblant autour du charismatique guitariste
Javier Cerezo des artistes de haut niveau comme les danseuses
Alejandra Gonzalez et Sharon Sultan, le chanteur Jesus
Cortes et le percussionniste Tonio Cortes. Nous avions pu
apprécier le talent de ces artistes sur diverses scènes parisiennes,
notamment à 'Planète Andalucia'. Ce spectacle obtient à nouveau un
vrai succès. Nous y reviendrons prochainement...
Spectacle
"Lo que trae el aire" de la compagnie La Moneta- Photos: Alain Jacq
pour Musique Alhambra:
Tomasito 'A la calle con el compás'
à 18h30, à l'Esplanade du Midou
Ce spectacle emporte le public dans l'univers
explosif du roi du compás. Avec sa personnalité et son art
plus que maitrisé, Tomasito électrise la foule. Avec lui, les
corps se délient, le public accompagne ses palmas car
Tomasito sait l'emporter dans son univers Flamenco où divers
influences colorent admirablement son style. L'écouter et le voir,
c'est un pur bonheur! et ce jour là, sur l'Esplanade du Midou, tout
le monde, aficionados ou curieux , en a bien profité.
" Puente de Triana" de Rafael Campallo
à 21h, à l'Espace François Mitterrand
Le
spectacle du soir met à l'honneur le jeune chorégraphe
et danseur Rafael Campallo dans sa nouvelle création "Puente
de Triana". Sur les planches de l'Espace François
Mitterand, un corps de ballet fait irruption
suivi de Rafael Campallo
et ensemble, ils interprètent un tango . Crée
spécialement pour sa venue à Mont de Marsan, cette
année, ce spectacle a pour thème le quartier de Triana,
son passé et présent, véritable source d'inspiration
pour lui. Ce thème lui tient à cœur car
Triana a
longtemps été le quartier gitan de Séville et est
considéré comme le berceau du flamenco. Triana demeure
le quartier des artistes "Que bonita esta Triana..."
scandent Juan José Amador et Javier Rivera,
accompagnés par les guitaristes Juan Campallo,
David Vargas et Jesus Torre
et par les percussions de José Carrasco. Pour
ce spectacle , Rafael a invité deux artistes de
marque: Isabel Bayon et sa sœur Adela Campallo.
Adela
interprète le palo suivant, une solea,
vêtue d'une robe noire. Ce palo qui exprime la
solitude et la douleur nous remémore un évènement
tragique concernant Adela. En effet, il y a 5
ans, alors qu'elle était programmée au Festival Arte
Flamenco, elle fut victime d'un terrible accident de
voiture. Elle a lutté pendant toutes ces années pour
retrouver la santé, le courage de danser et de remonter
sur scène. Son retour à Mont de Marsan était très
attendu et sa présence a suscité une vive émotion. Enfin
sur scène, Adela est éblouissante et sa danse,
somptueuse. Elle danse ses pleurs sa douleur passée et
sa lutte pour la vie, tout comme le peuple gitan
lorsqu'il se remémore la période où il a été expulsé
vers les banlieues de la ville, dans les années 70.
Le spectacle se poursuit por Buleria,palo
festif, et Rafael séduit le public par son talent
et son élégance. Vêtue d'une bata de cola rose, Isabel
Bayon, danseuse de renommée internationale, danse por
Alegria. Sa prestation est très remarquée par
le public. Elle sera suivie par un Martinete
interprété par les 3
cantaores. Puis, Rafael Campallo, dans un
costume sombre, danse une Seguiriya. Il est
rejoint par le corps de ballet et la prestation se
termine par une traditionnelle fin de fiesta. Ce
spectacle, très applaudi par le public, prouve une
nouvelle fois la qualité indéniable de la nouvelle
génération d'artistes.
Spectacle
" Puente de Triana" de Rafael Campallo- Photos: Alain Jacq
pour Musique Alhambra:
Grupo
Planète Andalucia
à 21h30, Le groupe Planète Andalucia se
produit sur la scène de la Bodega. Crée au sein du
tablao 'Planète Andalucia', à Paris, cette formation
regroupe des artistes venus de plusieurs pays; ils
entretiennent un lien permanent avec les flamencos
d'Andalousie et les racines de cet art, ce qui confère à
ce groupe une créativité et une inspiration
extraordinaires. Les guitaristes Dimitri Puyalte
et Cristobal Corbel accompagnent le chant de
Carmen Garcia et Juan Murube et la danse de
Karla Guzman, Alejandra Gonzalez et Carlos
Hernandez. Saluons le talent de tous ces artistes
que nous avons eu la chance de voir à plusieurs reprises
dans diverses scènes culturelles en France et en
Espagne.
Samedi 11 juillet
El
baile de Pepe Torres
à 16h, au Théâtre Municipal
Faisant honneur au Flamenco de
Moron de la Frontera, le Théâtre Municipal accueille
Pepe Torres, à 16h, avec son spectacle
intitulé ' El Baile de Pepe Torres'. Jeune danseur et chorégraphe, Pepe
Torres est le petit fils de Joselero de Moron
et le neveu de Diego del Gastor, guitariste et
créateur d'un style unique, celui de l'école de Moron.
Pepe appartient au
groupe mythique'Son de la Frontera'.
Dans ce spectacle, il est accompagné par les
excellents guitaristes Eugenio et Paco
Iglesias et par des chanteurs aux voix uniques et
authentiques: Moi de Morón, Guillermo Manzano, Luis
Moneo et Juan Cantarote. Le spectacle captive
le public; chaque artiste exprime beaucoup d'émotions et
une maitrise profonde dans sa discipline respective.
Quelle harmonie entre eux et quelles émotions dans leur
échange! Nous apprendrons par la suite que les artistes
ne se sont rassemblé qu'une demi heure avant d'entrer
sur scène pour caler le spectacle ; ce qui prouve leur
maestria, car, à ce niveau, il n'est plus besoin de
beaucoup répéter pour se comprendre. Tout au long du
spectacle, divers palos se succèdent:
Martinete, Seguiriya, Tientos Tangos, Solea. Notons
aussi le merveilleux solo de guitare de Miguel Perez ainsi
que le Martinete poignant de jondura. Le
bailaorPepe Torre sait faire monter
l'intensité du spectacle. Son baile est subtil et
précis. Le public retient son souffle lorsqu'il s'avance sur la scène et amorce en
douceur un baile por Solea. Graduellement, son
baile s'intensifie, porté par la jondura du
chant. Voici qu'il est emporté dans un tourbillon
d'énergie. Son corps se déchaine, les éléments naturels
suivent le mouvement: ses talons martèlent la terre , le
feu jaillit de son corps, l'eau ruisselle de sa
peau et l'air s'emplit de cette émotion portée à son
paroxysme. Quelle intensité! Le spectacle se termine par
quelques pas de danse de chaque cantaor qui, avec
humour et la bonne humeur, ravissent les spectateurs. Le
public est sous le choc et offre une standing ovation
pour ces merveilleux artistes!
Spectacle 'El
baile de Pepe Torres'- Photos: Alain Jacq pour Musique Alhambra:
Tomasito
à 22h, dans le hall de Nahuques
Le Festival touche à sa fin et le public
se retrouve autour d'un diner, dans le hall de Nahuques,
suivi d'un spectacle. Après une présentation de la
soirée par le directeur artistique Javier Puga,
la première partie du spectacle débute avec le roi du
compás,
Tomasito,qui revient sur la scène avec un spectacle plus
'électrique' que son spectacle de rue. Chanteur et danseur hors norme, dont le
style novateur interpelle et séduit le public
Tomasito a été découvert par Diego Carrasco
et
s'est très vite imposé dans le monde du nuevo
Flamenco. Ce soir là, il est accompagné par quelques
musiciens avec lesquels il vient d'enregistrer son
nouvel album intitulé 'Y de lo mio que?'. Ainsi,
le bassiste Ignacio Cintado, le guitariste
Jorge Gomez et le percussionniste Luis de
Periquin l'accompagnent dans sa prestation où il
chante et danse un Flamenco électrique, teinté de break
dance , funk, rap et hip hop sous ses palmas endiablées
et sa voix qui marque le compás lorsqu'il chante ou
qu'il s'adresse au public. Il bouge dans tous les
sens, tourne, parle, chante avec un enthousiasme
communicatif. Il émeut et séduit l'auditoire qui est
très réceptif à son show, quelques uns se rapprochant pour voir de
plus près ce phénomène...inclassable!
Spectacle de
Tomasito- Photos: Alain Jacq pour Musique Alhambra:
Maestros
à 22h30, dans le
hall de Nahuques
La deuxième partie de la soirée est
un hommage du Festival aux maitres qui se
consacrent à l'enseignement et à la transmission des
valeurs de l'art du Flamenco. Ainsi, 3 maitres qui ont
dirigés les stages, durant la semaine, se retrouvent
pour clôturer le Festival et pour danser devant leurs
élèves. Accompagnée par les guitaristes
Eugenio Iglesias et Juan Campallo, par les chanteurs
David
Lagos et Guillermo Manzano c'est au tour de Leonor
Leal d'investir la scène avec son baile très
inspiré. Leonor représente la danse
Flamenca actuelle, où tradition et modernité se mêlent
harmonieusement. Sa prestation est très applaudie. Puis,
le danseur Juan Ogalla s'avance sur la scène et
sa danse très masculine contraste avec la prestation
précédente. Par la suite, Manuela Rios qui
incarne la tradition captive , à son tour, le public.
Puis tous les artistes se rassemblent au devant de la
scène et c'est la grande fête, pour eux et pour nous.
Spectacle
'Maestros'- Photos: Alain Jacq pour Musique
Alhambra
'Arte Flamenco', c'est
aussi des stages, des conférences, des plateaux
d'expression artistique, des résidences d'artistes et
une présence notoire des arts visuels:
Deux
conférences sur le Flamenco:
à 11h, au vidéo Cantante
Cette année, deux conférences
sont programmées: Mardi 7 juillet: " Caracol Y Mairena: deux esthétiques gitanes" par
Manuel Bohorquez.
Jeudi 9 juillet: "Les arts
visuels, un autre éclairage sur le Flamenco"
avec la participation de Mathieu Sodore,
Mat
Jacob et Gilles Coulon.
Des stages pris
d'assaut:
Pendant le Festival, des stages de danse,
compás, palmas, guitare et cajón sont organisés dans
les lieux du Festival. De nombreux flamencos y
participent, ce qui prouve le succès incontestable de
ces stages.
Témoignages
de stagiaires:
Par David Rodriguez, Toulouse:
"Stage avec Ogalla.
Stage intermédiaire por Alegria.
Juan est un excellent pédagogue, patient, attentif et
qui donne beaucoup d’énergie pendant son cours. Sa danse
est essentiellement basée sur les frappes et
l’intention, les bras sont assez simples mais
accompagnent parfaitement la posture du corps. Juan
insiste beaucoup sur l’énergie qu’il faut donner à un
pas, et l’effet que cette énergie va donner au
mouvement. Il n’hésite pas à montrer le même pas avec et
sans intention, c’est très formateur et on a le
sentiment d’avoir ‘compris’.
Le cours était assez complet, il nous a enseigné en 9
heures ‘una llamada, una escobilla y una letra’ très
agréable.
Pendant le spectacle de clôture, il a dansé une Alegria,
c’était amusant de retrouver certaines attitudes vues
pendant la semaine. Cette Alegria était très rapide…"
(d'autres témoignages prochainement...)
Photos du stage:
Voici quelques moments captés par l'objectif
photographique d'Alain Jacq:
Stages
de baile avec José Galván, compás avec
Tomasito et guitare avec Pierre Pradal:
Des plateaux
d'expression artistique très appréciés
Tous les soirs durant le
festival, la scène du café musique est réservée
au stagiaires. Ils s'y réunissent pour danser, jusqu'à tard dans la
nuit.
Le bar Le 'Dix bis' est aussi
un lieu de rendez-vous incontournable pour les
aficionados qui poursuivent leur soirée autour d'un
verre et en dansant la sévillane.
Films
au cinéma Le Royal
Pendant la durée du festival, plusieurs films de
Carlos Saura sont à l'affiche: 'Bodas de
Sangre', 'Carmen', 'Flamenco' ainsi que 'Fados'.
Un documentaire de Floreal Peleato intitulé 'La
Main bleue' est aussi programmé. Un régal pour
les aficionados...
Expositions:
"Flamenco" photos de Carlos
Saura
au Musée Despiau Wlérick
Les arts visuels sont à
l'honneur, cette année, avec la très belle
exposition de photographies de Carlos Saura.
Du Maitre, nous connaissions surtout son œuvre
cinématographique très riche. Au travers de
cette exposition inédite en France, nous
découvrons ses photos réalisées de 1950 à 2000, plus
particulièrement pendant le tournage de son film
'Flamenco'. Nous pouvons apprécier des
merveilleux clichés noir et blancs représentant
des magnifiques portraits
parmi lesquels nous citerons celui de Paco de
Lucia, de Camaron, Antonio Gades et
Cristina Hoyos, Tomatito, de Manuela Carrasco
et Fernanda de Utrera.
" La musica callada del
Cantaor"
Peintures et dessins de
Mathieu Sodore
au Vidéo Cantante
Cet artiste peintre originaire du
sud-ouest présente une série de magnifiques
portraits (1, 14X 1, 62) et des dessins inspirés
par la lecture de l'ouvrage 'La musica callada
del Torero' de José Bergamin.
" Grands formats"
Photos de Adèle B.
Sur les cimaises de l'espace
public
Nous pouvons admirer ces photos
au format gigantesque; elles ornent les façades de
plusieurs monuments du centre ville pendant le
Festival. C'est
magique!
Résidences d'artistes
Dans le cadre de sa résidence
artistique, le Samuel Geoffroy Trio
s'est produit au Café Music et a
présenté son dernier album à la Bodega.
Arte Flamenco accueille aussi
deux photographes du collectif Tendances Floues
de Montreuil. Nous pouvons découvrir ces
artistes sur une des vidéos du Festival ainsi
que sur leur site web:
www.tendancefloue.net
Interviews
( pour lire l'interview, cliquer sur chaque photo
ci-dessous)
Antonia Emmanueli, fondatrice du Festival
'Arte Flamenco':
Javier Puga,
directeur artistique du Festival 'Arte Flamenco'
José Galván:
Pastora Galván, bailaora:
Rafael Campallo
Les vidéos du Festival sur Culturebox:
Carlos Saura, invité d'honneur du Festival:
Pedro Ricardo Miño, tête d'affiche d'Arte Flamenco
2009:
Argentina et Cañizares au Festival:
Pastora Galván et Rafael Campallo:
Retrouvez toutes les vidéos sur le site du
Festival:
Remerciements aux organisateurs du Festival Arte Flamenco, plus
particulièrement à Antonia Emmanueli,, Garmina Derbal,, Javier Puga,
ainsi qu'à tous les artistes qui ont enflammé le Festival. Merci
à Marcel Chochra du restaurant 'Le Bistro de Marcel ' pour son
accueil sympathique et merci à tous les aficionados et
artistes que nous avons eu le plaisir de revoir ou de rencontrer, à Christine Pascault
, David Rodriguez et Maïté Gamboye 'La Flamenquita'
.