Interview d'Antonia
Emmanueli réalisée
par Isabelle Jacq 'Gamboena',
en juillet 2009, pour Musique Alhambra
Antonia Emmanueli
Le Festival Arte
Flamenco de Mont-de-Marsan est organisé par le
Conseil Général des Landes avec plusieurs soutiens comme la
ville de Mont de Marsan et la Junta Andalucia, mais l'idée
initiale revient à une grande aficionada au Flamenco:
Madame Antonia Emmanuelli. Par son
élégance et son raffinement, nous l'avions remarquée à
plusieurs reprises, lors du Festival; nous l'avons enfin
rencontrée à l'Auberge Landaise, lors d'une pause déjeuner.
- On nous a dit que vous vous prénommez Antonia, c'est bien cela?
- Oui, je m'appelle Antonia Gonzales.
- Vous êtes à l'origine de Festival Arte Flamenco de Mont de Marsan.
Vous devez avoir un un lien très fort avec le Flamenco...
- Oui, le Flamenco c'est une passion pour moi, et en général, les
passions ne durent pas, mais celle là, elle a commencé à ma naissance et
elle durera jusqu'à ma mort. J'ai baigné dans le Flamenco pendant mon
enfance. Mon père était réfugié et nous avons vécu à Oloron, une ville
sur le Piémont, dans le Béarn. Je suis retournée à Madrid et je suis
toujours restée en contact avec le Flamenco, la famille. Ma passion pour
cet art est tout à fait normale.
- Quelles sont vos impressions sur cette édition
?
- Je suis vraiment très contente de cette semaine. De plus, nous avons
une nouvelle équipe culturelle qui est extraordinaire et qui a fait
monter l'ambiance de la semaine Flamenca. Bien entendu, nous travaillons
beaucoup plus sereinement. Cela doit se ressentir car, il peut y
avoir parfois des étincelles, durant la semaine, avec des Flamencos
et là tout se passe très bien.
- Vous êtes donc très positive sur l'évolution de ce Festival. Depuis sa
première édition, il y a du avoir un grand changement, qu'en
pensez-vous?
- Oui, pour la première édition, il y avait 50 spectateurs. En fait,
nous avons commencé sur la pointe des pieds; nous cherchions quelque
chose à faire au niveau culturel au début du mois de juillet car il ne
se passait pas grand chose à Mont de Marsan, à cette période de l'année.
Nous nous sommes lancé en face de la Minoterie, Le Lavoir. Il y avait la
scène, quelques tables et des bancs et quelques spectateurs. Le succès du
Festival est venu progressivement. Depuis deux ans, il y a un renouveau
extraordinaire avec la nouvelle équipe et François Boidron. Je
suis ravie car nous travaillons plus sereinement. L'équipe est soudée et
nous nous voyons régulièrement. Nous commençons déjà à parler de la prochaine
édition. Nous avons beaucoup de contacts, nous voyageons et essayons de
faire des choses. C'est vraiment formidable. Parfois, le doute
s'installait mais là, depuis deux ans, je ne doute plus beaucoup. Moi,
je vais m'épuiser un jour et il y aura bien la relève. J'ai toujours
lutté pour qu'on garde le Flamenco d'abord. La ligne directrice du
Festival c'est le Flamenco 'de verdad' (vrai), et pas autre
chose. Dans notre programmation, nous avons
donc toujours conservé la tradition du Flamenco avec un peu de
modernité.
- Merci beaucoup Antonia pour cet
agréable moment de partage et à bientôt.