Musique Alhambra

L'Actualité du Flamenco

 

  

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Reportage sur le spectacle 'Flamenco Al Desnudo' de Manolo Punto

le 22 février 2010

au Théâtre de la Reine Blanche, à Paris

Texte: Isabelle Jacq 'Gamboena'

Photos: Alain Jacq

 

Le flamenco s'enrichit au contact d'influences diverses et par l'audace dont font preuve, parfois, certains des artistes qui le représentent, comme c'est le cas de Manolo Punto, dans sa nouvelle création 'Flamenco Al Desnudo' qu'il présente au Théâtre de la Reine Blanche pendant plusieurs soirées consécutives. Retour sur ce spectacle où originalité et authenticité sont les maitres mots.

En fond de scène, nous apercevons une table sur laquelle est posée un journal intime dans lequel Manolo Punto, le narrateur, écrit sa propre histoire.  La voix Off qui est celle de Manolo,  livre au public le contenu de son journal, dévoilant ainsi ses secrets les plus intimes et son sentiment de solitude, perdu dans une grande ville et dans un quotidien plutôt morne. Puis, Manolo se lève et entame un solo, accompagné par  Lucas Peres, à la viole de gambe. Notons que c'est la première fois que cet instrument est utilisé dans la musique Flamenca et nous constatons qu'il s'adapte parfaitement à cet art. Le récit se poursuit par la rencontre avec une jeune femme, incarnée par la merveilleuse danseuse Aurélia Vidal qui interprète un Jaleos, en duo avec Manolo suivi d'une partie musicale por tangos où les accords de guitare du talentueux Javier Cerezo répondent au chant d'Alberto Garcia et à la viole de gambe de Lucas. Le narrateur  espère que la rencontre avec cette femme changera le cours de sa vie et lui donnera le sentiment d'exister vraiment. Le spectacle s'articule autour de cette idée de rencontre, d'émerveillement, de séduction et d'amour, d'espoir de séparation puis de retrouvailles. Le concept du spectacle et son aspect théâtral apporte une originalité à celui-ci. Plusieurs palos se succèdent: une Tona,  Seguiriya , solea, zapateado, Alegria portés par voix chaude et puissante d'Alberto GarciaAurelia Vidal  incarne magnifiquement ce personnage féminin. Tantôt espiègle, malicieuse et chaleureuse, tantôt grave, violente et lointaine, elle dévoile au public une large palette d'émotions et son extraordinaire expressivité n'a d'égal que sa féminité et son talent. Manolo sait, lui aussi, mettre à nu ses sentiments au travers la danse. La connivence entre ces deux danseurs est évidente et nous transporte dans des instants magnifiques et plein d'authenticité. Dans son baile, Manolo ne cherche pas la virtuosité mais plutôt la justesse du mouvement. Sa soif d' authenticité se révèle dans ses moindres gestes et c'est aussi pour cela qu'il touche le public. A la fin du spectacle, les danseurs exécutent un zapateado ponctuant le récit qui révèle au public qu'il ne s'agit que d'une idylle rêvée...mais quel rêve merveilleux! Pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance d'assister à ce spectacle, sachez qu'il y aura deux autres représentations, les 17 et 19 mars prochains, au Théâtre de la Reine Blanche, à Paris. A bon entendeur...

Visiter le site Web de Manolo Punto: www.manolopunto.com