Maria Del Mar Moreno                

Née à Jerez de la Frontera en 1973, Maria del Mar Moreno a acquis en quelques années la réputation de danser comme les grandes danseuses gitanes du passé, dans une danse qui implique tout le corps. Défendant l’école flamenca traditionnelle, elle prend conscience des mouvances de son époque et propose des spectacles couplant tradition et modernité.

C’est aux côtés d’Angelita Gomez que Maria del Mar se forme. Elle se perfectionne par la suite avec d’autres Maîtres tels Rafael El Negro, Mario Maya et Matilde Coral. De 1985 à 1990, Maria del Mar fait partie du ballet flamenco de l’école de danse d’Angelita Gomez avec laquelle elle commence à se produire sur diverses scènes en Espagne et à l’étranger.

S’ensuivent trois années pendant lesquelles elle est première danseuse de la Compagnie Manuel Morao y Gitanos de Jerez notamment dans le spectacle « Esa forma de vivir ». Sa fructueuse collaboration avec Manuel Morao l’amène à assurer de nouveau le rôle principal dans une autre production de la compagnie « Sentir gitano » dans laquelle elle est elle-même chorégraphe.

 Maria del Mar poursuit parallèlement sa carrière de soliste dans le spectacle de Paco Cepero « Festival flamenco gitano » (1998). Elle danse aussi aux côtés d’Antonio « El Pipa » dont elle sera la partenaire pendant six ans (jusqu’en 2001). En 1999 elle reçoit la Copa Jerez del Baile, éminente récompense de la Cátedra de Flamencología de Jerez.
Après avoir travaillé dans de prestigieuses compagnies et aux côtés de célèbres danseurs et chorégraphes, interprété de nombreux premiers rôles sur les scènes internationales, Maria del Mar décide de créer et diriger sa propre structure : la Compagnie Maria del Mar Moreno avec laquelle elle se produit dans les meilleures peñas : la peña « Flamenco en France », « Los Cernícalos », peña « La Perla de Cádiz », peña flamenca de Loja, d’Estepona, « Enrique el Mellizo », tablao « Casa Patas » de Madrid, Festival del Cante Grande de Ronda, Fiesta de la Bulería de Jerez, Bienal de Arte flamenco de Sevilla, Biennale de la danse à Lyon, Festival de Mont-de-Marsan, Las Minas de la Unión, Ball de Sports de Wiesbaden (Allemagne).

Elle présente ses propres spectacles dans le monde entier. En 2001, la première du spectacle « Jerez Puro la Tierra » a lieu au Théâtre Villamarta dans le cadre du Festival de Flamenco de Jerez. Ce spectacle marque les premiers pas de la compagnie Maria del Mar Moreno. En 2003, ses deux spectacles « Septiembre » puis « Dime que me quieres » sont ovationnés par le public et salués par les critiques.

 
Maria del Mar est une danseuse et chorégraphe d’exception qui allie parfaitement danse flamenca traditionnelle et scénographies contemporaines. Son dernier spectacle « Jerez Puro la Tierra» est sans aucun doute la plus aboutie de ses productions, l’expression moderne de l’essence du flamenco : d’une rare intensité…


Jerez Puro la Tierra

Maria Del Mar Moreno a souhaité faire de cette œuvre chorégraphique et chantée le témoignage de l’héritage artistique des plus grandes dynasties flamencas de Jerez : le flamenco puro tel qu’il s’exprime aujourd’hui.

« Jerez Puro la Tierra » est un spectacle original qui présente l’essence du Flamenco de Jerez. L’association du chant, de la danse et de la guitare expriment tout le talent de cette Compagnie. L’interprétation personnelle des artistes invités font de chaque représentation une prestation unique et inédite.

Souple et tendue à la fois l’entrée en scène éclot comme une fête, une Bulería et le spectacle s’achève, intimiste et profond, avec la Seguiriya.  Entre ces deux tableaux, les artistes défilent pas à pas laissant leurs arts serpenter dans les répertoires complets de chants, danses et musiques propres à l'idiosyncrasie flamenca de Jerez, tels qu'ils furent légués par les maîtres.

« Jerez Puro La Tierra » allie la tradition et la modernité en mettant face à face Jerez et le monde. Jouer avec les contraires pour en retirer toute l’essence du Flamenco et retrouver la pureté originelle de cet art.
Le mélange des rythmes à travers la danse, la musique et le chant fait ressentir cette histoire universelle à la manière des jerezanos : de l’émotion à l’état pur…