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Diego El Cigala
"El Cigala" (La Langoustine) est le
surnom donné par les frères Losada à Diego Jimenez Salazar.
Ce chanteur gitan, né à Madrid en 1968, est le neveu de Rafael Farina. Dès
l'enfance, il se produit dans les peñas de son quartier, el Rastro, le
quartier du marché aux puces de Madrid, et, à l'âge de 12 ans, il gagne
un prix au concours télévisé Gente Joven et le premier prix au concours
Flamenco Joven de Getafe. Il commence par accompagner de sa voix des
danseurs célèbres comme Cristobál Reyes, Mario
Maya, Manolete, Carmen Cortes, Gûito, Farruco, Manuel Camacho. Il
collabore aux disques de Camaron, Paco Peña, Gerardo Nuñez,
Tomatito, et partage l'affiche avec des musiciens aussi prestigieux que
Jorge Pardo, Carlos Benavent et Michel Camilo. Il voyage
dans le monde entier: Irak, Canada, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande,
États Unis...En 1994, il commence sa carrière en solo, accompagné par
le guitariste Antón Jimenez. Il est élu par le public de la Sala
Revolver de Madrid comme révélation de l'année. En 1995, il partage
l'affiche avec Morente, Mercé et Parrita, J.M.Cortina, Bandolero,
Chaboli et El piraña. Avec Undebel, Diegito El Cigala surgit dans
le panorama discographique. En 2000, il enregistre un troisième disque'
Entre Vereta y Canasta', avec la participation de Juan José Heredia, Niño Josele,
David Cerreduela et Mario Montoya, Israel Porrina 'Piraña, Lucky
Losada, Sabu Porrina, José Soto 'Boys" et Ramon Porrina. En 2001, il
enregistre un troisième disque, 'Corren tiempos de Alegria', pour le
nouveau label de BMG Aruola, 'Tablao' . Cet album s'enorgueillit de la
collaboration spéciale de Bebo Vadés et Jerry Gonzalez (calle 54);: on y
retrouve Niño Joselé, guitariste habituel d'El Cigala depuis 'Entre Vareta
y Canasta'.
En 2003, Diego El Cigala connaît un succès
planétaire avec son album 'Lágrimas negras', réalisé en
collaboration avec le pianiste cubain Bebo Valdés et pour lequel
il reçoit, en 2004, le Latin Grammy Award du meilleur album de musique
traditionnelle. En 2005, il enregistre l'album 'Picasso en mis ojos'
réalisé en hommage au peintre cubiste. Il s'appuie sur des compositions
de Rafael Alberti, Carlos Chaouen, Javier Rubial ou
Javier Krahe. Réunissant une pléiade d'artistes comme Tomatito, Paco
de Lucia, Josemi Carmona, Raimundo Amador et Jerry
Gonzalez, ce disque remporte aussi un Latin Grammy Award du meilleur
album flamenco.
En 2006, il est à nouveau récompensé par le Latin Grammy
Award du meilleur album flamenco pour l'album "Picasso en mis ojos".
Pour son album, 'Dos Lagrimas', sorti en
septembre 2009, le chanteur gitan se présente aux côtés des légendes de
la musique cubaine que sont Guillermo Rubalcaba au piano, Tata
Güines aux congas ou encore Changuito aux timbales, pour un
subtil mélange de musique cubaine et de flamenco.
Puis, dans le
disque "Cigala y Tango" sort en 2010, le chanteur revisite le répertoire
classique et contemporain du Tango, accompagné par des artistes
argentins d'envergure tels que Néstor
Marconi, Andrés Calamaro,et Juanjo Domínguez qui se joignent
à son groupe habituel en Espagne ( le guitariste Diego El
Morao, le contrebassiste cubain Yelsy Heredia, le pianiste Jaime
Calabuig ‘Jumitus’ et le percussionniste Sabú Porrina).
Après cet opus récompensé à en 2013 d’un Latin Grammy Award du meilleur
album de tango, Diego El Cigala était resté déçu de ne
pas avoir pu explorer d’autres tangos et d’autres morceaux remarquables
du répertoire argentin. Avec l’album « Romance de la Luna
Tucumana » sorti au printemps dernier, il a ainsi pu renouveler
sa belle expérience en s’attaquant à un registre plus populaire,
toujours avec un grain d’audace et beaucoup de créativité.
Dans cet album, Diego El
Cigala interprète 11 morceaux, avec quelques
tangos comme « Por Una Cabeza » avec
Adriana Varela, des chacareras, des
milongas, des chansons des Andes et un chant
traditionnel en duo reconstitué avec la
chanteuse argentine Mercedes Sosa,
décédée en 2009. Pour info, Tucumán
est la plus petite province d’Argentine,
située au nord-ouest du pays.
El Cigala a pu surtout
mélanger dans cet album deux cultures qui
lui sont chères : la culture cubaine avec
les percussions de Changuito
et la culture hispano-argentine avec le
démentiel guitariste Diego Garcia
dit El Twanguero. En effet, la
guitare électrique de ce jeune espagnol
Diego Garcia, installé quelques années à
Buenos Aires, est l’ingrédient magique et
impensable de cet album, du fait notamment
de ses sons qui rappellent les années 1940.
C’est la première fois que le chanteur de
flamenco invite ce métissage de sonorités
dans ses enregistrements. Autant il avait
déjà travaillé sur des nuances afro-cubaines
avec notamment Bebo Valdés
dans l’album « Lagrimas Negras » (2003)
(pianiste de grande renommée décédé au mois
de mars), autant l’utilisation d’une guitare
électrique aux rythmes jazzy et folkloriques
ibéro-argentins est une grande nouveauté.
C’est le twang de
Diego Garcia, un tango groove et revisité du
morceau « Naranjo en flor »… Avec « Romance
de la Luna Tucumana », Diego El Cigala
marque un nouveau chapitre sonore de la
musique latino-américaine. C’est un album
solaire et habité, à l’image de la
générosité du chanteur.
Sorti en 2014, “Vuelve el
Flamenco” est le nouveau disque de Diego El
Cigala . Le chanteur y interprète les
palos traditionnels tels que le
Martinete, Romance por Seguiriyas, Malagueña
Verdiales, Soleá, Taranto, Sevillanas,
Tangos, Fandangos de Huelva, Bulerías et
Fandangos naturales, autant de palos
pour exprimer sa vision
personnelle du cante jondo et rendre
un vibrant hommage à Paco de Lucia, le dieu
de la guitare.
Site officiel de Diego El Cigala:
www.elcigala.com
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