Ana Yerno                                                

 Formée à Granada par Presy " La India", Ana débute la scène au mythique Sacromonte. Depuis, elle se produit un peu partout dans le monde .Sa danse est l'expression de multiples horizons: des origines qui vont du Caire à Prague et de l'Andalousie au Sud de la France en font l'héritière de plusieurs cultures. Seul un art violent et passionné pouvait les réunir et les dompter. Pour elle, le flamenco est un point de départ, la référence rythmique à partir de laquelle elle va créer son mouvement, son expression , sa danse. Dans son spectacle , Ana Yerno danse sur les accords de Piano de Guillaume de Chassy. C'est un moment plein d'émotion lorsque ces deux personnalités issues de deux mondes artistiques bien distincts  créent leur langage ,où le flamenco et le jazz fusionnent dans une harmonieuse rencontre. La sensualité et l'humour d'Ana Yerno apportent une fraîcheur et une véritable originalité , et renouvelle une fois encore le langage du Flamenco. Dans sa nouvelle création  Drumming-Dance Danseuse percussionniste accomplie, elle utilise des percussions traditionnelles visuellement impactantes ainsi que les nouvelles technologies musicales.Sa danse est fière, altière et son rythme infernal sait laisser la place à l'émotion de son corps, devenu instrument de musique. Ana Yerno fait vibrer tous nos sens par sa sensualité, sa fougue... Égérie de Christian Lacroix ou Narcisso Rodriguez pour Loewe, elle a adopté le pantalon noir comme tenue de scène pour une absolue liberté de mouvement. Dans un style épuré, le noir est embrasé par ses ongles et ses lèvres carmins qui se transforment en couleur chaude, sensuelle, sophistiquée, dramatique parfois, envoûtante toujours. "Le rythme est mon langage. Mes sons et mes sens sont mon expression. Mes pieds, mes tambours, mes boleadoras, mes éventails, ... composent la palette artistique de mes paysages, de mon univers. Elles me permettent de voyager, de m'exprimer". Ana Yerno

Créations  

AY!  Drumming dance

"Ana Yerno- Tomas Gubitsch" au Bataclan

Duo Encuentro avec le pianiste de jazz Guillaume de Chassy

Duo avec Adriana Pegueroles (boleadoras argentines)

Création avec le guitariste Antonio Ruiz d’un spectacle qui tourna pendant deux saisons en France et en Espagne.

Duos:

Tournée du duo Encuentro : scènes nationales françaises, Festivals de Jazz, Festivals de Danse et au Canada

"Brugge été 03" en duo avec Anna Ventura

" Festival de Oostende" en duo avec Anna Ventura

Solos:

Soliste flamenca dans le spectacle « Il danse le monde » de Patrick Dupond (tournée au Japon)

Soliste invitée par Baz Luhrman (réalisateur du film Moulin Rouge) et la Fondation Mission Australia à Sydney.

Soliste dans le show présenté par Suzanne Bartsch à Miami

Soliste dans le show “ C.O.K.E ” créé à Montréal (Usine C). Mise en scène de Debra Brown (Cirque du Soleil).

Rôle titre dans CARMEN d'après Prosper Mérimée par Alain Carré au Théâtre de La Rampe à Echirolles

Soliste invitée par Norma Claire dans son spectacle « Danse la ville » à Cayenne (Guyane).

Soliste dans le show « Halloween pour Cindy Crawford » présenté par Suzanne Bartsch à Los Angeles.

Soliste dans le spectacle « Les Folles Nuits Berbères » au Cabaret Sauvage à La Villette (Paris) de novembre à décembre 2001.

Soliste flamenca en première partie du concert de Nilda Fernandez à Castres.

Artiste invitée:

Invitée de Clémentine Célarié  dans "Carte Blanche"

Artiste invitée par “Les commandos Percus”

Artiste invitée par Marianne James, créatrice lyrique de L’Ultima Récital, présenté

au “ Music Hall du Lundi ” à la Pépinière Opéra.

Mode:

Création de la bande son du Défilé Printemps-Eté 2005 de Karl Lagerfeld avec Charles Schilling.

Image artistique de la maison de mode espagnole Loewe :

Avec une tournée en Asie : Tokyo (Ginza Théâtre), Séoul, Hong Kong et Sidney,

et un grand show dans les arènes de Madrid.

Cours de Flamenco à Kenzo.

Soliste invitée par Roméo Gigli et Pomellato lors de leurs défilés de mode et de joaillerie en Espagne et en Italie.

Egérie de Christian Lacroix 

Créations:

'Duo Ana Yerno et Guillaume de Chassy'

Rencontre inédite entre Ana Yerno, danseuse flamenca percussionniste et Guillaume

de Chassy, pianiste - compositeur de jazz.

2 univers rythmiques qui fusionnent, une complicité de chaque instant et une

énergie inouïe, en font un show « hors normes » qui a emporté l’adhésion du public

sur de nombreuses scènes françaises mais aussi en Espagne, au Québec et en

Asie.

Le Monde Août 2004 « Le duo du pianiste et de la danseuse flamenca triomphe au

28e festival de Cluny. Côté jardin, Guillaume de Chassy, de noir vêtu, le crâne lisse,

discrète élégance, le corps happé par le piano. Côté cour, un espace immense, celui

d'Ana Yerno - il lui faudrait la planète : combinaison noire (pantalon), épaules nues,

ongles rouges. Entre tenue « campera » des danseurs flamencos et débardeur

disco. Leur duo, leur numéro, est un exercice de magiciens des rythmes.

Mathématique et divination réglées au pas de deux. Chassy vient d'un jazz décalé. »

Création ' AY ! DRUMMING DANCE':

AY ! L’histoire de rencontres ! Celles du flamenco, et des percussions,  de la sensualité et de l’énergie quasi animale exprimée par Ana Yerno.

Une autre image de la danse flamenco, et une unique envie : faire se rencontrer tous les publics. Amener la danse dans les salles de concerts et le concert dans les salles de danse ou de théâtre : tel est le défi relevé par Ana Yerno. Le spectateur devient musicien, et est emporté par tous les sens et l’énergie exprimés dans le spectacle AY ! AY! est une succession de performances rythmiques et visuels ; un spectacle de musique et  de danse fait de contrastes, dans un univers d’expression et  d’esthétisme glamour. Une nouvelle danse est née  la «Drumming Dance » : une danse percussive et sensuelle mise en valeur et portée à son apogée par l’apport d’instruments traditionnels ou ultra modernes. Cette nouvelle danse est à l’origine de la création d’un nouveau son issu de la rencontre d’Ana Yerno et de Balat. Ana Yerno réunit sur une même scène des danseurs de flamenco, une danseuse contemporaine-butoh, Anna Ventura , le tout mis en musique par Balat, le Cyborg qui "électronise" le Groupe Nojazz, Philippe Sellam, saxophoniste et mis en scène par Philippe Arlaud  (metteur en scène d'opéra)

"Le rythme est mon langage. Mes sons et mes sens sont mon expression.                      Mes pieds, mes tambours, mes boleadoras, mes éventails, ... composent la palette artistique de mes paysages, de mon univers.

Elles me permettent de voyager, de m'exprimer". Ana Yerno

Durée réelle du spectacle : 1H30 avec entracte.

Les instruments utilisés dans le spectacle AY !

-Le « zapateado » est le travail rythmique des pieds des danseurs qui portent des chaussures de flamenco spécifiques, cloutées sous le talon et sous la plante du pied. Leur son et leur technique d’utilisation sont très différents de ceux des claquettes. Les pieds deviennent une véritable batterie et la danse devient alors le support rythmique.

-Le traitement du son des pieds des danseurs raconte leur histoire et révèle leurs états d'âme…

-Les « Palmas » sont les claquements de mains  des danseurs qui produisent des sons graves, aigus, forts, ou doux ; toute une gamme de rythmes, en parfait accord avec la danse et le « zapateado ».

-Les Castagnettes Espagnoles sont des instruments de percussion en ébène permettant aux cinq doigts de chaque main de jouer, ce qui donne une grande musicalité.

Le mélange Castagnettes-"Zapateado" transforme les danseurs en véritables "boîtes à rythmes"         

-Les Bombos (Nom d'origine : Bombo Leguero)

Un tambour traditionnel argentin en bois porté en bandoulière, et joué avec des baguettes.

Dans le show, ces tambours seront également réinterprétés en version moderne avec des matériaux transparents et sont intégrés à la danse. La performance se situe à plusieurs niveaux : le travail chorégraphique des bras prolongés par les baguettes (visuel fort des baguettes qui dansent), la dextérité percussive, la danse.

- Les Baguettes de Batteur sont un élément important du spectacle. Elles sont esthétiquement une continuité des bras elles allongent la silhouette, permettent de multiples jeux visuels comme les jetés de baguettes des danseurs entre eux...

- Les Eventails de Kung-Fu sont détournés des arts de combat, le Gongfu Wushu ; ces éventails fabriqués en bambou et en soie ont  un son spécial, musical et organique. Manipulation, recherche d'une esthétique épurée, jonglage, ou utilisées à la place des  baguettes de tambours, ces éventails  s’ouvrent et se referment au gré des rythmes. Les danseurs jouent de l’éventail, comme on joue du saxophone ou du piano.

- Les Boleadoras sont des instruments issus de la tradition argentine, utilisés par les indiens de Patagonie, et par les Gauchos pour chasser le bétail, (lassos au bout desquels étaient suspendues des pierres entourées de cuir). Aujourd'hui, les boleadoras font partie du folklore argentin, ce sont deux cordes d'environ 1m50 de long, au bout desquelles se trouvent deux boules de téflon avec lesquelles les danseurs exécutent une danse percussive. Les cordes qui tournent et martèlent le sol génèrent des rythmes. C'est un élément de percussion extrêmement spectaculaire... et dangereux. Le fait qu'une femme utilise cet instrument à la base strictement réservé aux hommes, crée une surprenante sensation de sensualité dangereuse.

- Les loopes sont des machines pour sampler les sons et faire des boucles.          

Seule sur scène, Ana Yerno danse et joue de son corps comme de percussions multiples. 

Elle enregistre tous ses sons en direct et les fait jouer ensemble.  Mieux qu'une femme orchestre, c'est une batterie humaine, seule et démultipliée. Sensibilité et énergie se véhiculent ensemble à travers un instrument : LE CORPS. Elle crée sa musique, les tourneries rythmiques sur lesquelles elle danse ensuite.

- Le Kroonde (Système mis au point par Thierry Coduys) Le Kroonde est un système de captation gestuelle sans fil, à haut débit et de grande précision, dédié aux applications en temps réel. Son utilisation permet la génération d'interactions notamment dans les domaines de la création musicale et chorégraphique.

 Les artistes qui accompagnent Ana Yerno dans son spectacle 'AY!':

LUCIA RANZ ET DIEGO RANZ:
Danseurs – percussionnistes
Diego et Lucia, sont frère et soeur, nés de père gitan et de
mère française, ils sont à la croisée de ces deux cultures.
Ils dansent le flamenco depuis l'âge de 4 ans et ont étudié
avec les plus grands professeurs de flamenco (Marie-
Carmen Garcia, Manolete,....) jusqu’à 12 ans. Ils ont vécu
leurs premières expériences sur scène dès l'âge de 8 ans et
débuté leur formation avec Ana Yerno dès l'age de 12 ans.
Surdoués du rythme, Diego et Lucia se sont nourris des musiques les plus actuelles (Björk, PJ Harvey,.....) et de la tradition flamenca la plus ancestrale.
Après 10 ans de travail quotidien, ils sont devenus des danseurs accomplis qui partagent l’affiche avec Ana Yerno dans cette création, avec une complicité sans faille.
En duo Opéra en Allemagne « Zar und Zimmermann from Lortzing », Divan du Monde (Paris), soirées privées (Kenzo,...), clôture du Festival "Arts de la rue" (Limoges), Café Madrid (Paris), Performances au Cabaret Sauvage (Paris) En trio avec Ana Yerno
Festival « Juste pour Rire » Montréal, inauguration du Salon d'Automne 2003, de nombreuses soirées
évènementielles en France, en Asie, en Espagne
BALAT:
Compositeur – musicien
La rencontre d’Ana Yerno et de Balat est celle de deux univers : le flamenco
et l’électro. Pour créer la musique de ce spectacle, Balat est parti des sons
produits par Ana (voix, pieds, bolas, éventails …) et a composé une musique
originale avec une identité sonore unique.
Après avoir suivi une formation à la Dick Groove School of Music à Los Angeles, Balat a enchaîné les compositions avec I Muvrini , Yannick Noah , Nulle Part Ailleurs Canal + …
En 2000, il a crée le Groupe NoJazz (sortie de 3 albums et tournées internationales).
Artiste invité sur scène avec Papa Wemba, Isaac Hayes, Phil Collins, Manu Dibango, De la Soul, il a également composé des musiques de films publicitaires pour L’Oréal, Nivéa, Garnier, Ford, Noos, Dim, Danone. Balat est un artiste qui s’ouvre à tous les univers avec un sens inouï de la scène, c’est un show man de l’électro.
ALVARO BELLO:
Musicien : guitare acoustique / électrique et Tress
Alvaro Bello est né au Chili dans une famille de musiciens. Il débute par le violon
et le piano puis choisit la guitare.
Après avoir étudié à l’école de Roberto Lecaros et joué régulièrement au club de
Jazz de Santiago et à « l’Atelier », il fait ses valises en 91 et vient en France pour
se perfectionner. Il obtient un premier prix de guitare jazz à l’École nationale de Musique de Pantin et participe aux master Class de Pat Metheny, John Scofield, Mike Stern, …
Il se consacre ensuite à la composition et devient aussi arrangeur pour certains artistes comme Raul Paz, Cyrius, Enzo Enzo… Alvaro Bello vient de réaliser son 1er album solo « Meloalegria » dont la sortie est prévue le 16
janvier 2006 (chez Night & Day)
NERY:
Metteur en scène : un itinéraire mêlant mise en scène, musique et image
Néry a déjà exploré moult styles sans jamais imiter personne, sans l’ombre d’une concession. Néry est un poète instinctif duquel émanent un tas de choses toujours surprenantes, inattendues et fascinantes.
Néry était le leader des Nonnes Troppo (1986/1989) puis des VRP (1990/1993), groupe mythique sur base de Nonnes Troppo étoffées, auteur de trois disques corrosifs et délicieusement agressifs. Un premier album solo en 1999 : La vie c’est de la viande qui pense, suivi en 2002, de Vol libre, album plus accessible, manifestement construit pour la scène, on y retrouve un peu de la tendresse des Nonnes, un peu du grinçant des VRP, un peu de la poésie tourmentée de premier solo... et sa belle voix grave.
Depuis, une multitude de collaborations et de mises en scène (Enzo Enzo, Romain Didier, Daniel Lavoie, Olivia Ruiz…) pour ce touche-à-tout de génie qui travaille actuellement à un nouvel album.

« LE REVE D’ANA »
Ana Yerno c’est l’histoire d’une vie pas tout à fait comme les autres.
L’histoire d’une danseuse au talent époustouflant venu de nulle part… ou plutôt d’ailleurs…
L’histoire d’une vie marquée par la mort, la renaissance, la descente aux enfers…Mais aussi et surtout, une vie empreinte d’un rêve étrange et récurrent. Un rêve envahissant, omniprésent, qui revient inlassablement hanter les nuits d’Ana, chaque nuit ou presque,
pendant 17 ans…
Tout commence lorsque Ana entre dans sa deuxième année. Suite à des crises convulsives répétées, elle tombe dans le coma puis meurt brutalement. Mort clinique. Quelques minutes plus tard, elle revient à la vie. Aucune séquelle mais une furieuse envie de vivre qui grandira
avec le temps. Dès lors, il y a un avant et un après : « Je suis vraiment née le jour de ma mort » ne cesse-t-elle, d’ailleurs, de répéter.
Hyperactive, débordante d’énergie, rien ni personne ne peut arrêter cette enfant, puis cette adolescente qui flirte en permanence avec le danger et les excès en tous genres. Elle refuse de s’endormir pour « ne pas mourir une seconde fois », dit-elle. Pourtant, lorsque le sommeil la submerge, elle fait un rêve. Toujours le même. Elle se voit danser, taper des pieds et des mains. Elle se voit danser dans un lieu qu’elle ne connaît pas. Un lieu sombre, caverneux qui ne laisse pas entrer la lumière du jour. Ana ne cherche pas à comprendre et poursuit sa route. La danse, elle ne connaît pas, la musique, non plus. Mais, troublée par ce rêve, elle décide alors de consulter un hypnotiseur qui, au terme de la séance, lui propose de partir en Espagne à la recherche de ses racines (Ana est espagnole par son père et tchèque par sa mère). Ce qu’elle fait à l’âge de 20 ans.
Quelques mois après son arrivée à Madrid, elle tombe par hasard sur une danseuse de Flamenco. Première révélation : la femme danse comme dans son rêve. « C’est ce que je veux faire », se dit-elle. Elle en parle à l’un de ses amis qui l’emmène alors à Grenade, à
Sacromonte, berceau de la culture gitane. Et c’est le choc. Ana se retrouve devant une grotte. Cet endroit sombre et caverneux, elle le reconnaît immédiatement puisqu’elle en a rêvé. A l’intérieur, vit l’une des plus grandes danseuses de Flamenco : la Précy. Une femme recluse, cloîtrée et coupée du monde extérieur depuis de longues années. Pourtant, lorsqu’elle aperçoit Ana, elle la fait entrer sans savoir qui elle est ni ce qu’elle veut. Le lendemain, elle lui donne son premier cours de danse. Sans jamais avoir rien appris, sans jamais avoir dansé, Ana est capable de reproduire les rythmes et les pas de danse que seuls les gitans connaissent. En six mois, elle est propulsée sur les plus grandes scènes d’Espagne. Ce n’est que bien plus tard, que La Precy lui avouera n’avoir jamais compris d’où venait son talent. Certains parlent de réincarnation, d’autres évoquent le don de Dieu, ou tout simplement les mystères de la vie… Ana Yerno, elle, n’a qu’une certitude : son rêve est devenu réalité. Depuis, elle ne rêve plus, elle danse…

La presse: 

Côté cour, un espace immense, celui d'Ana Yerno il lui faudrait la planète : combinaison noire (pantalon), épaules nues, ongles rouges. Sa danse est un exercice de magicienne des rythmes. Elle vient de la grotte de La Presi, la India, la maîtresse danseuse de Grenade, dans le Sacromonte, les cavernes des gitans. ALLEZ ENTENDRE SES PIEDS Quand elle entre en scène, elle accroche au vestiaire son savoir, sa technique et ses références. Avec une assurance de femme qui ne coupe pas la parole, Ana Yerno entre sur la pointe des pieds. Les talons lui servent de percussion. Elle les a équipés de micros H-F. Impeccable réglage du son. Ni trop ni pas assez. Comme le spectacle lui-même : le ton juste dans la folie possible et la mesure dans l'illimité. Au Sacromonte, la Presi appelle ça la beauté. Elle ne dit jamais le mot. Elle le danse. Le "zapateado", trépignement divin, a plus de chances encore que les castagnettes de verser dans l'espagnolade. Batteurs, choristes, chefs classiques, tap-dancers (claquettes), politiques, coiffeurs de tous pays, unissez-vous, d'accord ! Mais d'abord, allez voir Ana Yerno. Allez entendre ses pieds. N'importe quel percussionniste vous en conjurera. On pourrait ajouter, comme pour se défausser, qu'elle est belle comme la nuit mais que ce n'est que de surcroît. C'est faux. Sa beauté éclate, impérieuse, narquoise, joyeuse. Elle sait regarder le public. L'arrogance est son ennemie. Elle glisse d'un trait vers un pas de music-hall. Elle s'appuie au piano comme une diva. Se love contre le pianiste. Ajoute à ses accords, des notes. Ça, c'est du jamais vu. Ana Yerno a suffisamment écumé les "tablaos" de Madrid, de Séville, de Mexico, de Tokyo pour redevenir une comédienne de danse. Sa danse est une des grâces les plus étourdissantes d'un temps qui en manque. LE MONDE | 26.08.04 | Francis Marmande

" La danseuse Ana Yerno est une bête de théâtre spécialisée dans le flamenco, Prétexte à de nombreux numéros sensuels et félins. Car elle surgit toutes griffes dehors, bouche carnassière, ongles et lèvres vermillons, elle vampe avec humour le spectateur en le fixant d’un regard provoquant. Moulée dans un pantalon noir à la Carmen Amaya, elle fait valoir ses bras nus déployés en de beaux mouvements lents, ou tendus vers le ciel mains croisées. De ses talons musclés, la belle danseuse brune frappe le sol en de puissants zapateados, se lance à terre et pivote sur les genoux, s’engouffre dans le piano pour en faire vibrer les cordes, s’accompagne aux castagnettes ou joue en virtuose du tambour et des baguettes. Ana Yerno c’est tout un spectacle, où le métier et le perfectionnisme l’emportent sur la technique pure. Actrice et musicienne accomplie, excessive et diablement attrayante."
(Le Figaro, René Sirvin) 

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