Musique Alhambra

L'Actualité du Flamenco

 

  

 

    

        Abed  AZRIÉ                                                         

 

Présenter Abed Azrié, c'est avant tout évoquer la beauté de sa voix .  Abed Azrié est un chanteur à la voix profonde, chaude et sensuelle. Si proche de nous, jusqu'au point de nous révéler à nous-mêmes, comme un souffle bienfaiteur, son chant régénère et procure une incommensurable joie intérieure. Né à Alep, au confluent de l'Orient et de l'Occident, Abed Azrié s'installe en France où il vit désormais. Sa musique rassemble les instruments traditionnels de ses origines orientales auxquels il adjoint des instruments occidentaux. Ses compositions contemporaines font renaître  les grands poètes de langue arabe, le mysticisme du plus grand théosophe de l'islam: Ibn Arabi, et les muwwashahat, ces merveilleux poèmes andalous du 11è siècle. Son travail est une évocation permanente d'une mémoire spirituelle orientale. Dans l'album intitulé " l'épopée de Gilgamesh", Abed Azrié remonte à l'origine de l'humanité et nous rapporte, au travers son chant, la plus ancienne trace écrite d'épopée qui contient en germe les mythes fondateurs de la plupart des religions. Gilgamesh est ce héros démesuré de la mythologie sumérienne qui , face à la peur de la mort, cherchera toute sa vie le secret de l'immortalité. A travers son chant, Abed Azrié nous dévoile la profonde modernité de ce récit mythique. Dans l'album " Les Soufis" enregistré en 1979, Abed chante les poètes mystiques du 9è au 13è siècle. Puis, dans le" chant de l'arbre oriental" (1985), il adapte les poèmes d'auteurs contemporains de Syrie, du Liban, d'Irak et de Palestine. En 1989, dans l'album intitulé "Aromates", le chanteur exalte la beauté de la poésie arabe contemporaine et mystique. Là où Abed Azrié rencontre véritablement le Flamenco et les musiques espagnoles, c'est dans l'album intitulé "Suerte", "La bonne fortune", en espagnol. Avec la voix de Serge Guirao, ils évoquent deux cultures , arabe et espagnole qui, sous l'effet du chant, des accords de guitare  ,des percussions ,de l'accordéon, du trio à cordes et des instruments orientaux ,fusionnent d'une manière harmonieuse et parfaite. Sur le thème de l'amour, Abed et Serge rendent un somptueux hommage à la femme. Dans son nouvel album, Abed Azrié chante "Omar Kayyam", poète perse, défenseur d'un islam tolérant et adepte des joies de la vie. Face au fanatisme religieux,  il nous invite à aimer sans entrave les joies simples qu'elle procure, à nous enivrer de la diversité des parfums et des couleurs, des sons et des autres cultures  qui nous entourent . Abed Azrié, homme de lumière, se veut avant tout un "homme de liberté". Il croit à l'art comme ferment humaniste et, face à nos doutes et à nos questions, ces mêmes questions, par sa voix posées, donnent l'apaisement d'une réponse.

  Isabelle Jacq 'Gamboena'

 

Contact artistique d'Abed Azrié:

Arielle Berthoud: Tél : 00 33 (0)1 77 13 59 27
Tél mobile : 00 33 (0)6 09 70 72 18
mail: arielle.berthoud@noos.fr

Site Web: www.abedazrie.com


La presse:

"La musique d'Abed Azrié pourrait bien être la musique de Sumer" ( Yehudi Menuhin "l'homme et la musique/ série T.V")

"Seule a pu m'influencer la musique du compositeur et chanteur Abed Azrié dont j'ai écouté les chants en composant la longue scène de l'acte 1." ( John Adams " La mort de Klinghoffer/ opéra en deux actes" )

" Abed Azrié est un merveilleux chanteur et auteur. ( Léonard Cohen)

" Pour la musique, le chant, fidélité d'en deçà et de toujours, merci Abed Azrié ".( René Char )

" Ne lui demandez pas sa nationalité !  Abed Azrié a passé toute sa vie à se débarrasser d'être d'ici ou d'ailleurs. Il est musicien. Ses partitions sont sa seule identité; les textes qu'il chante, les instruments de sa propre quête" ( L'Express)

" Abed Azrié veut mettre les joyaux de la culture arabe entre toutes les mains...( Libération )

" Abed Azrié règne depuis une vingtaine d'années sur un territoire imaginaire qui embrasse tout le moyen -Orient, ses cultures, ses musiques, ses histoires.( La croix )

" Abed Azrié chante les grands textes arabes avec des voix profondes"( Washington Post )

" Aromates , un des albums les plus captivants qui aient été mis sur le marché de cette année. Un disque dont la musique transcende les catégories de genre et dont la réputation a grandi d'une façon régulière grâce à l'enthousiasme de ses auditeurs. ( New York Times )

" Il séduit les tenants des mélanges avant-gardistes, tels David Byrne ou Peter Sellars, grâce à un savant dosage entre modes, instruments traditionnels ( oud, qanun, nay ) et synthétiseurs qu'il utilise très finement pour donner des couleurs, permettre le mariage des cultures. ( Le Monde )

"... La musique d'Abed Azrié est sensible à tous ceux, quels que soient leur nationalité ou leur âge, qui ont simplement un cœur... ( Télérama )

 

Discographie d'Abed Azrié :

- Le chant des nouveaux poètes arabes  le chant du monde , 1970  

-Wadj

poésie mystique soufie et poésie arabe contemporaine

le Chant du Monde, 1973

-L'épopée de Gilgamesh, 1977

D'après les tablettes suméro-babylonniennes ( 2500 av J.C )

Réédition Auvidis, 1995

Prix Choc du Monde de la Musique

Événement fff Télérama

- Les Soufis

D'après les textes mystiques du 9è au 13è siècle

C.D.A, 1983

- Le chant de l'arbre oriental

D'après des poètes contemporains de Syrie, Liban, Irak et Palestine

EMI- Grèce, 1985

- Pour les enfants seulement

Comptines arabes chantées par des enfants

C.D.A, 1989

- Aromates

WEA, 1990

Prix choc du Monde de  la Musique

- Suerte

L'Empreinte Digitale-Harmonia Mundi, 1994

- Lapis-Lazuli

Columbia/Sony, 1994

- Suerte " Live "

L'Empreinte Digitale -Harmonia Mundi, 1998

Prix Choc du Monde de la Musique

- Omar Khayyam

D'après les textes d'Omar Khayyam

Sony, 1999

- Venessia

D'après un poème d'Andréa Zanzotto

L'Empreinte Digitale -Harmonia Mundi, 2000

- à paraître: L'Évangile selon Jean, pour soli, chœurs et orchestre

la création sur scène a été donnée en juillet 2001( avec l'orchestre des jeunes de la Méditerranée)

_ Suerte- Live in Berlin

 Sortie novembre 2006  (Doumtak-Nocturnes)

-Mystic

Doumtack 2007

A propos de  Suerte- Live in Berlin:

Là il y a du Duende !

"Manuel Torres, grand artiste issu du peuple andalou, disait à quelqu’un qui chantait : « tu as de la voix, tu connais les styles, mais tu ne réussiras jamais, car tu n’as pas de Duende ».Dans toute l’Andalousie, roche de Jaén et coquillage de Cadix, tout le monde parle constamment du Duende et sait le découvrir dès qu’il apparaît avec un instinct très sûr. Le Lebrijano, merveilleux chanteur disait : « Les jours où je chante avec du Duende, je ne crains personne » ; et la vieille danseuse gitane La Malena, un jour où elle entendait jouer Braïlowsky, s’exclama : « Olé ! Là il y a du Duende ».

On peut rencontrer le Duende dans tous les arts, mais c’est naturellement, dans la musique, dans la danse et la poésie parlée qu’il trouve son champs le plus vaste, puisque ces arts appellent un corps vivant pour s’exprimer et parce qu’il s’agit de formes qui naissent et meurent indéfiniment, dressant leurs contours sur un présent exact.

Dans toute la musique arabe, danse, chanson ou élégie, l’arrivée du Duende est saluée par d’énergiques « Allah ! Allah » : « Dieu ! Dieu ! », si proche du « Olé » des corridas qu’il s’agit peut-être du même cri ; et dans tous les chants du sud de l’Espagne, l’apparition du Duende est saluée par des cris sincères : « Vive Dieu ! », témoins profonds, humains, tendres, d’une communication avec Dieu à travers les cinq sens.

Le Duende est un pouvoir et non un faire, c’est une lutte et non une pensée. J’ai entendu un vieux maître guitariste affirmer : « Le Duende n’est pas dans la gorge ; le Duende monte en dedans depuis la plante des pieds. » c'est-à-dire qu’il n’est pas question de moyens, mais de véritable style de vie ; c'est-à-dire de sang ; c'est-à-dire de très vieille culture, de création active. Ce « pouvoir mystérieux que chacun ressent et qu’aucun philosophe ne peut expliquer » est, en somme, l’esprit de la terre.

Un jour, la chanteuse andalouse Pastora Pavon, la Niña de los Peines, chantait dans une petite taverne de Cadix. Elle jouait de sa voix d’ombre, de sa voix d’étain fondu, de sa voix couverte de mousse, l’enroulait dans sa chevelure, la mouillait dans la manzanilla, ou l’égarait sur des landes obscures et très lointaines. Mais rien ; c’était inutile. Les auditeurs restaient silencieux. Au milieu du silence, Pastora Pavon s’arrêta de chanter. Seul, sarcastique, un homme tout petit, de ces petits danseurs qui surgissent soudain des bouteilles d’eau-de-vie, dit tout bas : « Vive Paris ! » comme pour dire : « Ici, nous nous moquons des dons, de la technique, comme du savoir-faire. Nous cherchons autre chose ». Alors, la Niña de los Peines se leva comme une folle, cassée en deux telle une pleureuse médiévale, elle but d’un seul trait le feu d’un grand verre d’eau-de-vie, et se rassit pour chanter, sans voix, sans souffle, sans nuances, la gorge embrasée, mais… avec Duende. Elle était parvenue à détruire tout l’échafaudage de la chanson pour laisser passer un Duende furieux et incendiaire. La Niña de los Peines dut déchirer sa voix parce qu’elle se savait écoutée par une élite qui ne demandait pas les formes, mais la moelle des formes. Elle dut appauvrir ses talents et son assurance et attendre que son Duende soit présent et veille bien lutter au corps à corps avec elle. Et comme elle chanta ! Sa voix ne jouait plus, sa voix était comme un flot de sang, imposant sa douleur et sa sincérité."

Federico Garcia Lorca, La Havane, 1930.

 

 

DOUMTAK, un  Label chez NOCTURNE


 

Le  label indépendant créé par Abed Azrié rassemble son catalogue nouveau et déjà paru dans diverses maisons de disques : Lapis Lazuli… Suerte « live »… Omar Khayyam… les soufis… l’épopée de Gilgamesh… chants de l’arbre oriental… aromates etc… ainsi que des concerts en public « inédits » à radio-France (en 2000 et 2002)… le musée Grévin (en 1997)… et festival de Beiteddine (en 1995 au Liban), avec un double CD : pour enfants seulement (chanté par les enfants), 2 CD de musique instrumentale… et le nouveau projet : l’Evangile selon Jean.
Le DVD de Suerte « live » avec la chanteuse espagnole Ana Felip au festival de jazz à Beyrouth le 1er juillet 2004 est le premier DVD d’Abed Azrié.
Les produits du label , avec leur nouveau graphisme, sont accompagnés par un livret de trois langues .