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Antonio El Pipa

Son héritage est
le meilleur patrimoine du peuple gitano-andalou : le flamenco.
Le duende du flamenco est inné chez celui qui a la
chance de vivre au sein d’une famille gitane de Jerez. El Pipa a
eu cette chance d’avoir été à la meilleure des écoles, celle de son
territoire, et d’avoir eu les meilleurs professeurs, ses aïeux, ceux qui
expriment le flamenco du fond de leur âme.
Digne héritier
de la plus pure tradition flamenca, petit-fils de la Tia Juana la del
Pipa qui s’imposa par sa danse comme l’une des plus fortes
personnalités espagnoles du Xxè
siècle, il a créé, en 1997, sa compagnie qui rassemble de jeunes
prodiges de Jerez et des artistes reconnus. Il est considéré comme le
fier et juste héritier du baile gitan le plus pur et le plus
authentique, dénué de fioritures et d’artifices superflus.
Il participe à de
nombreux festivals, gagne les éloges unanimes du public et de la
critique, foule les planches des théâtres légendaires et rafle tous les
prix.
Il émane d’Antonio
El Pipa une élégance rare. Ses bras se raidissent, son corps
s’arc-boute, une tension sourde semble planer autour du danseur. Toute
sa fougue explose alors dans un festival de zapateo magistral.
Nous sommes
suspendus à l’incessant mouvement de ses pieds, technique qu’il maîtrise
avec une belle arrogance.
Son impétuosité
illumine la scène.
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